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Jacques Villé

 

13.12.2000

 

L’Homme dans ses rapports avec Dieu

 

LA RETRIBUTION

 

 

0. Préambule

 

En prolongement de la réflexion engagée dans le document «Les Principes», la question de la rétribution de l’individu méritant qui s’inscrit dans la volonté de Dieu se pose, d’autant plus que l’on se réfère à la proposition minimale que Dieu n’intervient pas en général directement pour modifier le sort des individus.

 

1. Retombées de l’adhésion active au commandement de Dieu d’aimer tous ses prochains

 

Si l’on accepte la proposition d’une non intervention directe de Dieu pour rétribuer sur terre un individu méritant, on aurait tendance à n’admettre qu’une rétribution donnée par Dieu dans une autre vie qui se situe  « au ciel ».

 

Cela ne semble pas cohérent avec la volonté de Dieu de rechercher le bonheur de tous les hommes en tant que  produit de sa Création qui est une Création autant matérielle que spirituelle, bonheur qui est à trouver également sur terre grâce à l’amélioration des rapports des hommes avec les hommes (l’amour du prochain).

 

L’individu qui n’adhère pas à cette action que Dieu mène de façon indirecte au travers des esprits des hommes se coupe donc, lors de son passage sur terre, d’une participation à un projet d’harmonisation de la Création dont sa faculté de distinguer le bien du mal lui fait reconnaître pourtant le bien fondé.

 

On ne fait pas ce que l’on devrait faire si l’on ne se mentait pas à soi-même. La non cohésion du mental entraîne un déséquilibre interne qui se traduit par un « mal-être ».

 

Certains pourront également trouver dans le projet de Dieu un intérêt à terme pour leur descendance et celle de ceux qui leur sont particulièrement chers.

 

A contrario, la non adhésion devrait être perçue comme un acte pouvant conduire à la perdition de l’Humanité et notamment de sa descendance.

 

En fait, le bonheur égoïste sur terre que peuvent rechercher des individus n’est pas juste  en ce sens que les biens matériels ou autres qu’ils utilisent et qu’apporte la vie moderne sont le fruit des progrès tant intellectuels (la langue, la morale, la culture, les arts,…) que matériels (la science, les techniques) réalisés au fil des siècles par les générations antérieures qui ont largement souffert et peiné pour cela.

 

Il est donc juste de léguer à son tour aux générations futures une situation au moins aussi bonne et si possible meilleure, à laquelle chacun peut apporter sa pierre à son niveau de possibilité.

 

L’esprit de justice fait que la collectivité est capable d’apprécier les mérites d’un individu et peut lui manifester de la reconnaissance de son vivant. Cette reconnaissance peut être poursuivie après sa mort dans la mémoire des survivants et peut même être inscrite dans les documents de l’Histoire.

 

L’individu modeste n’apparaîtra pas probablement dans cette documentation mais chacun doit savoir que son passage sur terre a un effet, si petit soit-il, du fait de son activité physique et intellectuelle dont le monde garde forcément la trace.

 

2. Conclusions

 

Les rétributions que peut attendre justement un homme méritant qui suit le commandement essentiel de Dieu d’aimer tous les hommes quels qu’ils soient sont :

 

-une satisfaction personnelle d’intégration dans une démarche d’harmonisation du monde dont les actes sont connus ou inconnus des autres mais laissent une trace dans l’univers de toute manière,

 

-un bienfait dont finira par profiter sa descendance,

 

-une reconnaissance par la collectivité quand elle peut avoir lieu de son vivant ou plus tard dans la mémoire collective.

 

A contrario, la non adhésion a pour conséquence :

 

-le « mal-être » du fait d’un positionnement non intégré dans une démarche d’harmonisation du monde au niveau des rapports des hommes avec les hommes, dont on reconnaît au fond le bien fondé,

 

-une contribution négative au bonheur des générations futures et de sa descendance,

 

-un jugement négatif en définitive par la société, les générations et pour certains par l’Histoire.

 

 

L’égoïsme intégral d’un seul homme peut être la source d’un grand danger pour l’Humanité entière de sorte que cette Humanité peut être amenée à s’organiser pour se prémunir contre ce risque en réduisant l’expansion d’une culture trop individualiste au profit du développement d’une culture plus centrée sur le bonheur de la collectivité.